29/03/2020

Les années 70, c'est fini M. REITZAUM !

Réaction suite au courrier d’un certain Frédéric REITZBAUM…

En mars 2018 l’APSIG est intervenue en mairie de TREBEURDEN pour signaler une construction illicite au 28 route de L’Ile Grande. La construction n’ayant pas fait l’objet d’un dépôt de permis de construire, la mairie a fait arrêter les travaux,  sur demande de l'APSIG. Pour rappel, nous sommes ici en zone naturelle et dans la bande littorale des 100 m. L’APSIG est donc fondée à intervenir dans le cadre de ses statuts.
A l’été 2019 le propriétaire de l'époque jette l’éponge, reconnaît indirectement ses erreurs, puis décide de vendre son terrain non constructible. 
Le 1er juillet 2019, le maire de TREBEURDEN, Alain FAIVRE me convoque en mairie au titre de ma fonction de président de l’APSIG. Il est accompagné de M. Pierre PELLIARD, adjoint à l’urbanisme. Le maire me présente M. Frédéric REITZAUM qui selon les propos échangés envisage d’acheter le terrain concerné au 28 route de l’Ile Grande. Monsieur le maire de TREBEURDEN me demande si notre association entend « poursuivre » et attaquer en justice le nouveau propriétaire si les travaux reprennent. Notre association agit exclusivement en alerte, mais rien ne peut préjuger qu’une autre démarche ne soit intentée, justifiée par le seul respect de la loi littoral. L'un des objectifs de cette loi est de sauvegarder les dunes et la végétation qui les protège contre le vent, l'une des sources d'érosion. Toute agression contre la dune (engins de terrassement, construction, destruction de végétation à croissance très lente) ne fait qu'accélérer les effets de l'érosion naturelle à laquelle s'ajoute l'inévitable montée des eaux qui viennent déjà lécher les limites de "la propriété", condamnée à plus ou moins long terme. 
Malgré cette mise en garde, M. REITZAUM achète ce terrain non constructible, en connaissance de cause. 
Il y a quelques semaines, les travaux reprennent, cette fois pour poser un système autonome d’épuration. M. REITZAUM est rapidement et loyalement informé des suites juridiques auxquelles il s’expose : la loi littoral sera défendue. 
Dans un long courrier, en réaction, M. REITZAUM m’écrit une lettre de trois pages pleine de sous-entendus et d’attaques personnelles contre lesquelles je n'ai pas à me défendre, face à cette personne qui tente de jeter un trouble sur ma « probité ». 
Je lance ici un message clair à M. REITZAUM, vos attaques personnelles n’écarteront pas le seul vrai problème auquel vous devrez faire face dans les semaines et mois à venir, le respect de la loi littoral !
Et si vous ne deviez retenir qu’un seul fait, c’est que vous avez été loyalement prévenu avant même se signer votre achat quand Alain FAIVRE, maire de TREBEURDEN nous a réunis à votre demande, en sa mairie le 1er juillet 2019.
Inutile donc de vous perdre dans des « fake news condamnées à faire pschitt ».

Je dénonce le comportement de gens qui bafouent les règles collectives de protection environnementales d'une part en estimant disposer de « contacts » et des moyens utiles à la réalisation de leurs desseins personnels, d'autre part en tentant de faire passer les représentants d’associations pour des « fachos » (dans le texte de la lettre) manquant de probité ! Curieuses références : les « fachos » seraient donc devenus ceux qui tentent de faire respecter une loi votée démocratiquement...
A cela nous opposerons compétence et rigueur, et nous sommes armés pour résister intelligemment à des pressions d’un autre temps en ce qui concerne la France...
De nombreux scientifiques internationaux estiment que la situation sanitaire dramatique qui traverse l’Europe trouve source dans le dérèglement « écologique » majeur que subit la planète, comme dans les pratiques humaines inadaptées. 
Dans ce contexte,  agir à notre échelle en respectant les lois qui protègent cet environnement collectif n’est pas une hérésie.
Que les uns ou les autres ne comprennent pas les motivations exprimées par notre résilience, face aux abus environnementaux locaux est regrettable, mais ce qui importe c’est d’agir, ici dans notre « village », avec le courage nécessaire.
M. REITZAUM est lui, guidé par un choix personnel : construire en bord de mer sur un espace naturel protégé, non constructible et soumis à la loi littoral. 
Ce n’est pas seulement une erreur, c’est révélateur d’un décalage culturel majeur. Nous n’appartenons pas à la même génération de conscience collective.
Les années 70, c’est fini M. REITZAUM !

François LUCE

1 commentaire:

Yannick C a dit…

Que ce soit à Plestin, à Trélévern, à Trébeurden pour des constructions, en Baie de Lannion pour une extraction de sable et j'en passe, toutes ces associations environnementales emmerdent le monde et contrarient les projets de particuliers ou industriels ! Ici nous avons donc d'un côté un pauvre particulier qui aimerait sans doute prendre son bain depuis la fenêtre de sa chambre, de l'autre des associations qui exigent que les lois de la République soient respectées. Question : d'éventuels appuis et relations divers, locaux ou d'ailleurs, peuvent-ils faire pencher la balance du côté d'un particulier contrarié et ainsi bafouer les lois ? Si c'est non, ces associations légitimeront une fois de plus leur raison d'être en exigeant le respect de lois qu'elles n'ont pas elles-mêmes promulguées. Si c'est oui, ce monsieur devra toutefois prendre garde avant de se baigner : ses propres eaux sales, épandues en zone littorale sableuse dépourvue de végétation, ne manqueront pas d'affecter la qualité de l'eau de mer toute proche ! Pour lui-même, chacun ses gouts, mais ça concerne avant tout le public et l'intérêt général pour lequel agissent lesdites associations, sans autres considérations.