06/02/2020


Nous abordons la question de l'assainissement avec un dossier en trois volets. En 2006 le président de l'APSIG de l'époque alertait la presse sur cette question environnementale majeure. Depuis, les choses ont-elles bougé et dans quel sens ? 

Ce dossier tente de nous éclairer avec ces trois volets relatifs à la station d'épuration d'Ile Grande, celle de Pleumeur-Bodou et la situation particulière sur Penvern. Nous aborderons :
- la qualité des eaux
- de réelles difficultés techniques
- quelles perspectives ?

1-La qualité des eaux.

La question de l’épuration sur la commune de Pleumeur-Bodou est posée depuis les années 80. Quel en est l’impact sur l’environnement ? Directement ou indirectement, les eaux des différents collecteurs finissent dans la mer.
Les eaux non traitées sont chargées de substances diverses qui contribuent à augmenter l’acidité de l’eau, son éventuel réchauffement, et la diffusion de substances plus ou moins nocives. L’eau de mer est un milieu « en équilibre », dans lequel la vie ne se développe que dans les zones de forte oxygénation. Les eaux polluées car non traitées valablement contribuent à réduire fortement cette oxygénation, tout en augmentant considérablement l’acidité. Il existe de plus une diffusion de micro-organismes pathogènes d’origine fécale, même quand le soleil brille et que la mer est belle ! Le principal risque sanitaire est le risque infectieux pouvant être à l’origine de pathologies de la sphère ORL, de l’appareil digestif (gastro-entérite) ou des yeux. Nous en avons eu une démonstration magistrale en fin d’année 2018 avec l’épidémie de gastro-entérite en Bretagne, et comme conséquence immédiate l’interdiction de vente des huitres !
Que se passe-t-il concrètement le long de nos côtes ? Sur l’Ile Grande, il existe désormais des zones interdites à la pêche de coquillages, et ce, toute l’année. A l’entrée de l’Ile Grande, sur Penvern la pêche à pied est interdite. Par ailleurs l’ensemble des zones côtières depuis l’estuaire du LEGUER jusqu’à Ile Grande est régulièrement soumis à des interdictions provisoires. 
Cette situation est aggravée d’année en année par la conjonction de deux phénomènes majeurs : l’inadaptation des stations (quand elles existent), et l’augmentation incessante de la population « utilisatrice » dans ces mêmes zones.  

L’amélioration des systèmes d’épuration est une affaire publique, elle dépend donc directement de la volonté politique, tant communale que communautaire.